Trilogie en Bolivie, c'est fini!

Pour accéder aux photos, cliquer sur les diaporamas qui défilent et vous serez rediriger vers l'album photo sur Picasa.

samedi 21 juin 2008

1/3 : Huayna Potosi (et cheval)

ou le Huayna Potosi en ski



Apres les complications au niveau de la cheville de Romain, le programme a ete un peu modifie: vous trouverez donc le recit de Romain et de Gregoire.


Romain et les chevaux:

Premiere chose: Romain a peur des chevaux depuis un traumatisme dans l'enfance. Il a fallu qu'une entorse a la cheville le pousse a utiliser ces pauvres betes.
Jeudi, rendez-vous a 9h (9h45 au final, classique). Depart en 4x4 Ford avec un gros texan a chapeau de cow boy. Rendez-vous avec les chevaux et randonnee de 4h avec ascension d'un petit pic en compagnie d'un guide d'origine cubaine, photographe fouerreux et auteur d'un livre sur le Rastafarisme.
Romain, de son plein gre evidemment, participe aussi a une manifestation contre la nouvelle constitution bolivienne en compagnie de milliers d'habitants de La Paz qui font sauter de la dynamite dans la rue principale ( au moins des Bisons 52 (pour ceux qui connaissent les petards)).

Jeudi soir, il assiste a un spectacle de musique et de danse traditionnelle qui se deroule dans la cour de l'hotel!

Le reste du temps, il se fait chie.



Greg et les skis:

Comme Romain peut pas faire de sport et que Greg a une envie furieuse d'aller au Huayna Potosi, il trouve moyen d'y aller avec Denys Sanjines, la specialiste de la Cordillere Quimsa Cruz.
Depart le jeudi matin vers 11h. On roule jusqu'au Zango Pass dans un taxi qui vous emmene a l'heure et vient vous chercher avec une heure de retard... (a suivre)

On atteint le "Rock Camp" a 5130m, dernier camp sur des rochers vers 15h. La vue est splendide, ca parle principalement anglais entre touristes et espagnol entre tous les guides boliviens pour "assurer" la securite de leurs clients (la qualite des guides boliviens n'est pas extraordinaire on va dire). Le "Rock Camp" se compose d'une cabane en pierre et d'une sorte de tente marabout ou on cuisine. On dort aussi au chaud ce qui represente du luxe par rapport a la Cordillere Quimsa Cruz!

Le vendredi matin, le depart est donne vers 3h30: on part les plus tard, certains battant le record de partir a 1h alors qu'il y a 5h d'ascencion et que le soleil se leve vers 6h30.
On remonte au camp des Argentins a 1h du refuge puis on bifurque en direction de la fameuse Voie des Francais. Attaque de la voie vers 6h.
On remonte donc cette pente de neige de 300m environ qui mene au deuxieme sommet du Huayna Potosi. Ca debouche vers 6000m. Le soleil se leve petit a petit alors qu'on remonte doucement mais surement la pente. Dans la voie, la neige n'est pas si merdique que ce qu'on dit, il faut juste bien taper des pieds pour que ca tienne. La pente est inclinee a 50 degres en moyenne. C'est pas dur mais ca tape serieusement sur les molets a la fin. Je regarde regulierement la qualite de la neige en prevision du lendemain.
La sortie de la voie est splendide: c'est une fine arete ou on tient avec une jambe de chaque cote. On redescend sur un replat quelques metres plus bas. Le sommet principal est accessible depuis ou on est mais on prefere redescendre, surtout pour moi qui prefere garder des forces.

Retour au refuge bien bien casse par l'altitude et les efforts. Grosse sieste pendant le debut d'apres midi, je me rehydrate et je mange. Denys est repartie pour son examen qui a lieu a La Paz durant l'apres midi. Je me retrouve au milieu des touristes qui viennent d'arriver pour tenter le sommet le lendemain.
Le soir, pas de berceuses pour dormir!



Ce samedi, reveil tard par rapport aux autres pour partir a 4h30!! Depart tard en prevision d'arriver vers 8h30 au sommet de la Voie des Francais et descendre la voie a ski vers 9h, l'heure a partir de laquelle la neige commence a ramolir. Je pars avec Rodrigo, un aspirant guide bolivien: je decide de partir avec lui pour ne pas effectuer la montee seul. En cas de probleme dans la descente en ski, il saura ou je suis et pourra reagir. Niveau qualite du guide, je lui indique l'itineraire de montee a un endroit! Ca rassure! On remonte par la voie normale pour eviter de se casser les molets et pour que je sois en pleine forme pour la descente. On arrive au pied de la fin de la Voie des Francais par la voie normale vers 8h30.

Je prepare, sur un replas, le materiel a prendre pour la descente parce que sur l'arete qui marque la fin de la Voie des Francais, c'est pas large du tout voir c'est une lame de rasoir. On monte jusqu'a l'arete avec Rodrigo. La, je taille une plateforme dans la neige, casse l'arete pour essayer de la rendre un peu plus plate. J'enleve les crampons, enleve la neige qui est dans les inserts ou se loge les fixations, et chausse les skis. C'est pas si evident surtout quand y'a du vent! Je me place sur l'arete, fait basculer mes skis du cote de la pente.
Dernier moment d'hesitation en regardant la face du haut, ca impressionne pas mal!

Je commence a glisser doucement pour tater la qualite de la neige. Je vais chercher la neige bien fraiche. Rodrigo continue a m'assurer depuis l'arete. Je fais mon premier virage qui passe nickel. J'enleve la corde, me voila dedans maintenant!

La neige est bien fraiche, je commence la descente. Je fais 2-3 virages et reprend mon souffle. Je laisse partir les coulees de neige qui me suivent. Je continue a ce rythme, j'ai pas vraiment d'autres moyens si je veux tenir.
Petite video au milieu de la pente et c'est reparti.
J'arrive en bas de la pente apres avoir franchi la rimaye. Encore une video et je reprends encore mon souffle. J'enquille ensuite les virages dans de la neige souvent bien fraiche. Je rejoins le refuge ou j'arrive bien casse au niveau des jambes. Sur la terrasse, je regarde la face ou on distingue les traces, je suis trop content, j'en revais depuis tellement longtemps.



Au niveau des difficultes, la pente doit etre a 50 degres avec peut etre un passage a 55 degres au debut. La face fait 300m et on chausse vers 6000m. Je coterai ca 5.2/5.3 E3 mais bon c'est a voir.



Retour ensuite au Zango Pass ou est cense arriver le taxi a 12h. A 13h, toujours pas de taxi alors j'en prends un autre qui me ramene a La Paz. Arrivee a l'hotel ou Romain me guettait.
On a realise notre premiere objectif et nous sommes sain et sauf. C'est dement!!


Ensemble:

On profite de cette fin de journee pour manger et se reposer. On regle aussi le probleme du chauffeur qui s'etait bien pointe au rendez-vous mais a 13h30! En Bolivie, c'est normal de se pointer en retard alors c'est pas evident de trouver un arrangement mais ca se termine bien.
Dimanche matin, reveil tot pour un jour a La Paz: on retourne grimper dans la Zona Sur avec Denys et nos amis canadiens qu'on a decouvert pendant la semaine.
Petite forme pour tous les deux entre la cheville de Romain et la fatigue pour Greg.
L'apres midi, on prepare le voyage pour Sorata.



On repart donc lundi pour cette petite ville qui est le point de depart pour rejoindre le camp de base de l'Ancohuma et de l'Illampu, deux sommets a plus de 6300m. On part pour une quizaine de jours la-bas pour faire des globules rouges, skier, faire de l'alpinisme et decourvrir le fameux Lac Titicaca.

On essayera de donner des nouvelles de la-bas mais les connections internet ne semble pas tres developpees la-bas!

mardi 17 juin 2008

la Cordillere Quimsa Cruz, sauvage par nature

Pour voir les photos prises dans la Cordillere Quimsa Cruz, cliquez sur le diaporama qui defile juste a droite (intitule justement "photos de la Cordillere Quimsa Cruz"). Les photos sont nombreuses.


Nous avions mise sur la cordillere Quimsa Cruz pour son cote sauvage et ses pentes vierges de traces de ski. Nous ne sommes pas decus. Recit:

Depart programme le lundi 9 juin: Denys Sanjines, la specialiste de la Cordillere Quimsa Cruz, nous attend devant l'hotel avec le taxi qui nous emmene sur El Alto, endroit ou nous devons prendre notre bus.

On est pas decu de notre bus tout terrain quand on le decouvre, on va passer quand meme 11h dedans pour rejoindre la cabane de Don Hans, notre lieu en dur dans la cordillere. Depart du bus finalement vers 7h30. On est pas tres confiant au debut sur la vitesse du bus mais finalement, sur la route GOUDRONNEE, il roulera bien vite.
Tout a une fin en particulier la route goudronnee depuis laquelle nous avons pu decouvrir l'Altiplano et la Cordillere Quimsa Cruz de loin.
Commence donc le chemin en terre qui nous permet d'acceder a l'interieur de la cordillere.

Entre les croisements de camion peu rassurants, nous decouvrons en vrai le Gigante Grande, le Jacha Cuno Collo, le Korichuma, l'Atoroma... tous des sommets dont nous revons depuis decembre. Les paysages sont splendides et parfois surrealistes: on decouvre nombres de paysages differents dans ce voyage.

Arrivee vers 17h a la cabane de Don Hans, la veritable cabane. En effet, la cabane vendue a La Paz est occupe par 10 personnes ("un institution") et nous devons dormir dans une cabane bien rustique a cote. On est pas decue.



Le mardi, depart avec Hans dans son pick-up Suzuki. Romain prend place a cote de Hans et Greg a l'arriere pour un voyage inoubliable.

Arrivee au pied du camp de base qui se situe un peu au-dessus d'un village minier qui nous parait au depart desert.
Hans nous indique l'endroit ideal pour le bivouac, sauf qu'on a pas vraiment compris, on le comprendra reellement en repartant...

On pose le bivouac et, plein de bonne volonte, on monte du materiel un peu plus haut pour s'acclimater et eviter de trop porter le lendemain. L'altitude fait assez mal, on a pas de cartes et on mise tout sur notre vision d'humain... qui laissera parfois la place a de mauvaises surprises.

Premiere nuit avec un petit vent peu inquietant pendant le repas. Le probleme, c'est que ce petit vent anodin nous apporte la neige pendant la nuit.



Reveil le mercredi donc sous 1-2 cm de neige fraiche: la motivation baisse mais nous prenons notre courage a deux mains pour monter un peu plus haut le materiel depose la veille.
Entre temps, nous comprenons que nous ne sommes pas seuls dans la vallee: des cris et des detonations emergent pendant le petit dejeuner. La mine n'est en effet pas abandonnee et il doit y avoir une vingtaine de personnes qui travaillent la-haut.

Montee du materiel sous la neige et depose on sait pas trop ou, surement pres du glacier qu'on distingue vaguement.

Redescente au camp de base et apres-midi tente pour lire ou dormir. On est pas confiant du tout sur la meteo du lendemain.



Reveil tardif le jeudi: il fait bien chaud dans la tente a cause des 5 a 6 cm de neige fraiche qui est encore tombe pendant la nuit!
Il y a toujours des nuages qui vadrouillent au-dessus de nos tetes mais on tente le coup: on remonte pour la troisieme fois notre moraine et on retrouve notre materiel et notre suppose glacier. On s'equipe et c'est parti: premier coup de piolet dans le glacier qu'on attaque par sa partie la plus basse. On chausse les skis 100m au-dessus et on commence a user nos peaux.
La montee est beaucoup moins rapide qu'en Belledonne ou que dans le Beaufortain. On crache nos poumons et on avance timidement. On visait un sommet qui nous paraissait assez pres mais il reste definitivement trop loin pour l'atteindre avant la nuit qui arrive vers 17h (c'est l'hiver la-bas!)

Arrivee a une antecime d'un sommet dont on ignore le nom. On redescend tranquillement en essayant nos skis tous neufs dans nos premieres courbes dans la Cordillere des Andes. Dans notre malheur meteo de mercredi, on trouve notre bonheur aujourd'hui avec 10 cm de fraiche. C'est bien dement a skier comme neige mais la descente est malheureusement assez courte.

On reprend tout notre materiel sur le dos (et y'en a: une paire de chaussure de ski, une paire de ski, Arva, pelle, sonde, materiel de securite sur glacier, doudoune, polaire, eau...) et on redescend jusqu'au camp de base pour y arriver avant la nuit.
Bilan de la journee: on avait une altitude aux altimetres d'environ 5300m mais ils sont mal calibres et on a atteint une semaine apres le debut du voyage la barre des 5500m!!

Recit du premier jour ou on atteint un sommet connu!
Reveil beaucoup plus tot cette fois-ci pour un depart vers 6h30. On a tout le materiel sur le dos et on change de marche d'approche: on remonte une autre moraine pour atteindre le glacier qui permet d'acceder a l'Atoroma, notre objectif du jour.
On touche le glacier vers 8h30: le jour se leve sur la vallee. On remonte, plutot on traverse le glacier qui n'est pas extreme pour tout dire. On rejoint le col qui permet d'acceder a l'arete qui mene au sommet de l'Atoroma, d'apres ce que nous disent nos bons vieux yeux.

On touche la pente finale et on marche vers le sommet vers 13h sans les skis, le sommet etant assez etroit. Romain monte en premier sur l'Atoroma a 5565m. Seance photos avec une vue bien degagee d'un cote et avec des nuages du cote de l'Amazonie.

S'en suit la premiere descente a ski de l'Atoroma. Hans, le specialiste de la cordillere, nous affirmera que ca n'a jamais ete skie.
Super descente avec de la neige fraiche. Une fois le glacier rejoint, c'est un peu plat mais ca skie pas mal. On rejoint nos affaires et on profite de notre sommet. Redescente au camp de base: pour la premiere fois, on y arrive avec le soleil qui tape encore sur la tente. On se casse le ventre, un peu trop pour Greg qui en payera les consequences le lendemain.



Samedi, levee tardif pour un depart a 14h, enfin c'est ce qu'on a compris. Probleme de la langue: doce=12 et non pas 14. Des sifflements vers 11h nous alarment: c'est le fils de Hans qui est la. On plie le camp de base assez vite et on part finalement vers 12h. Hans roule vite sur la descente pour eviter les mineurs qui nous veulent on ne sait pas trop quoi. On retrouve tout le confort de la veritable cabane de Hans, celle vendue a La Paz. Le site est splendide et y'a une douche, des chaises et des vrais lits. Ca fait plaisir apres une petite semaine en bivouac parfois sous la neige et souvent avec des temperatures bien froides.



Le dimanche, repos. Au depart, on devait prendre le bus dans la nuit de samedi a dimanche. Mais y'avait pas de bus. Alors on devait prendre le bus de dimanche soir a 6h. Mais y'a plus de places. Donc il faut prendre le bus de mardi. La c'est pas possible pour nous d'attendre. On partira donc le dimanche soir dans le pick up de Hans qui nous posera a un arret de bus...
Le charme d'une cordillere sauvage!

On mange bien le dimanche midi et Hans nous invite a manger le soir les pizzas preparees par sa femme. Avant les pizzas, Romain decouvre le fonctionnement d'un four a pain: ou le feu est-il?
On sait toujours pas mais par contre, il tombe d'un rebord de 10 cm de haut et il a bien bien mal a la cheville (el tobillo pour les amateurs d'espagnol).
La, le moral chute: va-t-on en avoir pour un mois, une semaine? On se pose vraiment la question parce que la cheville a du triple de volume (cf. photos). La reponse bientot.

On continue cette fin de journee avec le moral dans les chaussettes. Les sacs sont pres pour un depart en pick-up vers 19h30. Au depart, on comprend pas trop ce qui se passe: Hans s'installe un matelas a l'arriere avec des couvertures. On va voyager toute la nuit? Mystere.
Son fils prend le volant et nous voila partis. La route, faite de nuit, est tres impressionnante avec des precipices dignes du Grand Canyon. On est pas tres serein au niveau de la conduite: il utilise le frein uniquement et pas le frein moteur et au vue de la pente c'est pas rassurant. Pas de frein moteur evidemment pour eviter de consommer trop d'essence, denree rare dans cette cordillere un peu pomee.

Arrivee au village ou nous prendrons le bus vers 22h. S'en suit alors une nuit mythique: un schema decrirait assez bien la situation mais nous allons l'expliquer. Romain, qui a une cheville enorme, dors a l'avant ou en tout cas essaye vu la temperature et la place disponible (une cabine plus petit que l'avant d'une AX). Greg, lui dort derriere avec un mal de ventre, une bouche qui lui fait super mal. On est a trois derriere dans le pick-up et c'est pas large. Cerise sur le gateau: le voisin a la bonne idee de mettre de la musique locale a partir de 23h et ce jusqu'a 5h du mat. Parfait!!

On monte finalement dans le bus a 7h direction La Paz apres avoir dit au revoir a Hans (qui n'a pas arrete de ronfler pendant la nuit...).

On decouvre la face sud de l'Illimani de tres pres en la longeant en bus. Celui-ci s'arrete pas mal de fois assez longtemps on ne sait pas pourquoi. Le voyage parait plus long qu'a l'allee. On traverse des vallees dont on ne soupconnait pas l'existence en Bolivie.
Arrivee a La Paz vers 14h, a El Alto vers 15h30. On prend un taxi et direction l'hotel.
On recoit un docteur pour examiner Romain qui passe evidemment des radios.

Diagnostic: une petite entorse qui va l'empecher de faire du sport pendant 1 semaine, c'est a dire qui va l'empecher d'aller au Huayna Potosi...



Bilan: une acclimatation reussie dans les regles de l'art grace au mauvais temps, un sommet a 5565m, la premiere descente a ski de ce sommet, une entorse a la cheville et une nuit memorable.

Et surtout, des paysages et une ambiance a couper le souffle!

dimanche 8 juin 2008

Premiere session grimpe a La Paz


Le deuxieme jour, toujours bien ralenti par le manque d'oxygene, nous nous mettons en quete d'un moyen de transport pour rejoindre notre camp de base dans la Cordillere Quimsa Cruz. Dans la rue Sagarnaga ou se situe notre hotel, il y a pletore d'agences specialisees dans les sports de montagne. Cependant la qualite et la fiabilite de certaines peuvent laisser a desirer ( ex: voitures a bout de soufle, chauffeurs sans permis, vente de drogues ...).

On decide alors de prendre conseil aupres de notre contact, en qui nous avons toute confiance. Elle nous met directement en relation avec la seule personne qui organise des trecks dans la cordillere qui nous interesse. Un rendez-vous est pris le soir meme. Cette personne possede une "cabane" ou nous pourions nous rendre grace au bus qui dessert les mines encore en activite dans la region. De lá son frere nous conduirait jusqu'a notre camp de base en voiture, si on lui emporte de l'essence
car la bas on en trouve pas. Elle nous informe que peu des sommets de cette cordillere ont ete skies.


Le samedi, elle nous propose de venir grimper au sud de La Paz ou elle a l'habitude d'aller.
















Le site est petit, mais le cadre est exeptionnel et les personnes que nous rencontrons sont d'une gentillesse incroyable: ils nous montrent les voies, nous pretent leurs cordes, nous donnent des infos sur la suite de notre voyage.

Un des grimpeurs nous propose meme ses crasch pads pour les 10 jours ou nous serrons dans le salars d'Uyuni.
Notre acclimatation n'etant pas terminee, cette journee nous a epuise.

Grimper en apne par quarante degres est assez difficile, et Greg est sur le point de s'en rendre compte. Il va passer une bonne partie de nuit a tenter de reprendre son souffle.


Le dimanche on regle les derniers details pour partir dans la Cordillere Quimsa Cruz, oú nous serons en autonomie totale.

Demain nous partons pour sept jours, il n'y aura donc pas de news avant lundi prochain.

vendredi 6 juin 2008

1er jour a La Paz

Rendez-vous a 6h sur le quai de la gare de la Part Dieu pour un depart 13 min plus tard. Arrivee a l'aeroport Charles de Gaulle 2h plus tard: petit combat avec l'ascenceur pour acceder au terminal 2A.


Sous les conseils avisees ("je sais pas, je suis en formation") d'une stagiaire de chez American Airlines, on pese nos sacs pour que chacun fasse 23 kg sachant qu'on en a 4 plus les skis.




Assez content de nous, on se dirige fierement vers le comptoir d'enregistrement. Greg passe sans probleme le controle de securite avec une debutante, Romain a quelques soucis avec Inspectrice Derrick: resultat, on a pas droit aux bouteilles d'essence qui sont evidemment vides, au rechaud et aux micro pures pour traiter l'eau. Meme misere pour les skis: on a pas droit aux excedents de bagages a cause d'un embargo sur la Bolivie donc on doit envoyer les skis par un autre transporteur (record pour FedEx aui nous propose l'envoi pour 800 euros aller simple...).



Au bout de 4h de reflexions et de negociations on arrive a tout embarquer en soute grace a Romain qui transforme un sac prevu pour la soute en sac a main.

Le vol au-dessus de l'Atlantique nous permet de reperer quelques beaux objectifs au Groenland.

En arrivant a Chicago, on est pas tres serein quand aux controles des douanes mais tout se passe sans soucis et on retrouve nos bagages sains et saufs. On a du mal a se dire qu'on est aux Etats Unis mais la presence d'une limousine nous le confirme.

Le vol Chicago-Miami nous permet de "dormir": il est normalement minuit en France et il fait toujours jour dans l'avion!

On survole de nuit Miami et on reprend notre avion direction La Paz a 23h10 heure locale.



Romain decouvre un artiste qui est assis a cote de lui et qui lui parle tout le temps, de tennis entre autre.

Arrivee a La Paz a 6h avec controle des douanes dont l'organisation est seulement comprehensible par un douanier bolivien. Ca fait 30h au'on est parti et on est bien content d'arriver.




Pas besoin de chercher un taxi, on nous saute dessus et on roule direction La Paz a bord d'un taxi de course sur les paves glissants des routes boliviennes bien pentues. Le klaxon determine les regles de priorites. On decouvre les sommets qui entourent La Paz et qui sont nos futures objectifs: l'Illimani et le Huayna Potosi.

On reveille un peu le gardien de l'hotel en sonnant a 7h du matin. On nous montre la chambre et on s'endort tout de suite. Le reveil se fait vers 16h et on descend voir Roxanna, notre contact a La Paz.

On decouvre la soupe bolivienne avec le poisson grille. Pour digerer, on se balade dans La Paz a pied: les taxis camionettes avec leurs rameuteurs qui crient la destination a la fenetre, l'absence de passage pietons et de feux tricolores, les indenombrables nano magasins qui vendent la meme chose sur le bord du trottoir... On a du mal a realiser qu'on est a l'autre bout de la planete en decouvrant cette ville et ses habitants.



On revient a l'hotel et on refait la sieste qui se transforme en nuit tellement on subit le decalage horaire et l'altitude.


Bilan de la journee: il va falloir serieusement envisager de se mettre a l'espagnol (Greg essaye depuis 2 ans d'aligner 2 phrases, Romain a commence dans l'avion) et changer les dollars en bolivianos pour pouvoir payer le resto en bas de l'hotel. Pour l'instant, le mot expedition ne qualifie pas trop notre voyage...

mardi 3 juin 2008

D-Day

Il est 5h20 du matin, nos sacs sont bouclés depuis hier soir et pesés pour approcher les 2x23 kilos.
On vient d'apprendre le nom de l'hôtel où on loge à La Paz donc tout est prêt.
C'est le grand jour dont on rêve depuis le début de l'année.

Bientôt les nouvelles depuis la Bolivie!!