Trilogie en Bolivie, c'est fini!

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mardi 29 juillet 2008

3/3: Session bloc dans le site gargantuesque de la Valles de las Rocas

Dernier periple pour la Trilogie en Bolivie: l'escalade de bloc dans le site peu connu de la Valles de las Rocas.
Apres le retour de l'Illimani, on a pas trop traine a La Paz, le temps nous etant compte.



Depart le vendredi 18 juillet 2008 a 19h (normalement). On part de la gare routiere de La Paz, l'horaire bolivien nous accordant 30 min d'attente.
Au depart, on dort dans le bus, on se dit que c'est bien confort. Pause pour manger et quelques heures apres, la route se tranforme en calvaire: chemin defoncee, Greg a des maux de ventres et Romain a un siege dont l'assise n'arrete pas de glisser. Que du bonheur!


On arrive samedi matin vers 8-9h a Uyuni (soit presque 12h de trajet dans le bus avec une seule pause...) extremement content de trouver des WC.
Course pour les quelques jours dans le site de bloc puis on prend le depart pour le circuit touristique de 3 jours pour decourvir le Sud Lipez. On est en compagnie de 4 bresiliens qu'on va apprendre a connaitre petit a petit.
Premier arret: le cimetiere des locomotives. Un site un peu surrealiste en plein milieu du desert ou s'entasse des wagons et des locomotives datant de l'epoque ou les mines d'Uyuni tournait a plein regime. Deuxieme arret: Colchani ou on traite le sel ramasse dans le Salar. Plus de boutiques a touristes que d'explication sur le traitement du sel.
Troisieme arret: le debut du salar d'Uyuni. Une tendue immense de sel, la plus grande du monde. C'est tout blanc sur des kilometres carres et d'apres notre guide, il y a plus d'1 milliards de tonnes de sel. Les boliviens exploitent a la pelle quelques kilometres carres, il leur reste de la marge!
Dernier arret apres un bon bout de temps passe a rouler sur le salar dans notre 4x4 Toyota: l'Isla Pescado. Une ile plantee au milieu du Salar avec des cactus millenaires qui poussent dessus. Et aussi, pas mal de touristes: 43 4x4 a notre arrivee!
Le soir, on dort dans un hotel en bordure du Salar, magnifique.


Dimanche, on va faire pas mal de route. On se dirige vers le sud vers la frontiere chilienne. On roule au milieu des volcans, pour la plupart inactifs sauf le volcan Ollague dont on apercoit des fumerolles au sommet. On traverse des paysages lunaires, parfois martiens (digne des photos des robots de la Nasa sur Mars).
On decouvre ensuite une serie de lacs dont les couleurs varies suivant les lacs: vert, rouge bordeaux... On rencontre aussi pas mal de flamans roses et des viscachas, une sorte de lapins verts. Ambiance!
Le soir, on dort au bord du Laguna Colorado, un lac rouge dont la profondeur n'excede pas 80 cm. Il faut preciser quelques choses sur la journee: cette description laisse a penser qu'il faisait chaud, qu'on etait en T-shirt. Que neni! Un vent glacial souffle toute la journee, on est quasiment a 5000m aussi donc on est en doudoune en dehors du 4x4.


Lundi, dernier jour touristique!
On part tot pour decouvrir au soleil levant les geysers du Sol Manana dans un paysage encore martien. On a ensuite la possibilite de se baigner dans des eaux chaudes mais on ne tente pas le coup vu la temperature exterieur a laquelle il faut se changer.
Derniere etape, le petit dejeuner avant de rejoindre le poste frontiere bolivien-chilien ou on abandonne nos bresiliens et on rencontre 2 francais.
S'en suit de longues heures en 4x4 pour rejoindre le village d'Alota, camp de base pour le site de bloc. On dort dans ce village digne du Far West ou on trouve meme pas de coca cola!


Mardi, decouverte du site.
On fait les sacs et on demande si il existe un moyen de transport pour aller la-bas. Pas vraiment mais la femme de l'auberge tient une ressource cachee: un magnifique tracteur Fiat qui commence a dater.
On part avec son pere pour une heure de tracteur avec nos 2 vaches a eau remplies a ras-bord (heureusement). On decouvre au fur et a mesure le site qui est gigantesque. Le chauffeur nous pose au milieu de ce site immense. Les blocs sont magnifiques, chacun a une forme bien particuliere.
On pose le campement puis on part a la decouverte du site. Plusieurs blocs parcourus cette apres midi avec la decouverte du rocher: ca fait mal au doigts mais pour les chaussons, ca tient dement.
Le site est enorme mais tous les blocs ne conviennent pas: certains sont des dalles en devers, d'autres sont trop faciles, certains se delitent. Pas si facile de trouver le bloc de ses reves.
Le soir, on ramasse du bois pour se faire du feu, feu qui va bien nous servir tout au long de ces 4 jours.


Mercredi, on explore les blocs a partir de la fin de la matinee (on se leve un peu tard en fait mais le lieu et le calme se prete a la vie sans stress). On fait un joli bloc en traversee dans lequel on transpire u peu a cause de la respiration: le site est a 4000m et malgre les 2 mois en Bolivie, on se fait secher encore.
L'apres midi, Greg retourne se trouver des blocs pendant que Romain se repose avec encore quelques problemes de ventre...
Le soir, le rechaud fait des siennes encore et en le reperant, on perd dans la terre (une sorte de sable poussiereux) l'aiguille du rechaud qui est de la taille d'une aiguille comme l'indique son nom.


Jeudi matin, Greg remarque qu'il manque l'aiguille et commence a se mettre a sa recherche. Autant dire que que c'est chercher une aiguille dans une botte de foin et il s'arrete au bout d'une heure. Avec ces histoires, on part un peu tard. On se trouve un coin avec des blocs en dalle, un bloc ou faut forcer un peu plus. A la fin de la seance, on degote un bloc avec depart assis en devers, un gros retablissement et une jolie fissure sur le finale. C'est bien classe mais pas evident par contre.
Le soir, on se fait du feu qui cette fois-ci sert a chauffer la casserolle puisqu'on a abandonne l'idee du rechaud. Et ca carbure un peu mieux que le rechaud et ca commence que du bois!


Vendredi, leve "matinale". On trouve un bloc, repere la veille par Romain, en forme de gros champignon. On s'echauffe avec les baskets, les chaussons commencant a nous faire un mal de chien. Ils sont super precis et super performants mais c'est au prix de nos doigts de pieds.
On se trouve d'autres blocs, petits certes mais au moins, on se fait moins peur surtout qu'on a pas pris de crash pad en fait.
A midi, un chilien en moto s'arrete au loin et vient nous voir pour savoir si on grimpait! Rencontre un peu surrealiste.
L'apres midi, on se remet une seance pour profiter une derniere fois du site.


Samedi matin, on doit etre a Alota a 12h.
On range le campement et on se poste au bord de la route en attendant une voiture qui veut bien nous prendre. On attend meme pas 40min et la deuxieme voiture qui passe (la 3ieme depuis ce matin!) nous prend et nous ramene au village. On y est avec de l'avance et on va attendre (comme des co..s) un 4x4 de Colque Tour (l'agence avec qui on a fait le tour dans le Sud Lipez) qui est cense nous ramener a Uyuni. Evidemment, ils sont pas tres bons au niveau logistique et ca fouarre! Classique.
La solution pronee par Colque Tour: faire du stop pour rentrer a Uyuni. On accepte parce que le train pour revenir sur La Paz part le soir et qu'il n'y en a pas avant lundi et qu'on a pas envi de prendre le bus de la mort. Et puis y'a la sacoche de Greg qui attend a l'agence d'Uyuni, celle ou il y a tout ce qu'il y a d'importants et qu'il a oublie le premier soir du tour du Sud Lipez.
On va donc vori defiler les 4x4 de touristes qui sont tous plein, jusqu'a en trouver presque vide qui nous ramene. Ouf!
Le soir, on prend le train a minuit et on va voyager vraiment plus confort qu'a l'aller.


Le dimanche matin, on arrive a Oruro apres les 7h de train.
On va passer 2 jours dans cette ville ou l'hotel est moins cher qu'a La Paz et ou y'a des mines a visiter.
On visite le matin le musee de la mine, l'apres midi, la mine de San Jose toujours en activite mais le dimanche, y'a pas grand monde dedans. On fait une tentative pour visiter le complexe industriel de Vinto mais le dimanche evidemment, c'est pas possible.


Lundi, on remet la visite du complexe industriel de Vinto. Apres un peu d'attente, on a le droit a une visite guidee par un ingenieur de ce complexe ou il traite le minerai pour en extraire de l'etain. Et tout ca, gratos!
L'apres midi, on va au thermes d'Obrajes ou on trouve de l'eau chaude qui sort directement de la terre.
Le soir, on prend le bus direction La Paz. On y arrive sous la pluie, phenomene etonnant depuis 2 mois.


Mardi, on rencontre Alain Mesili pour parler de la traversee de l'Illimani et lui donnait les photos pour qu'il puisse en mettre certaines dans le topo des Andes qu'il publiera bientot. On profite de ces derniers jours a La Paz pour faire 2-3 achats vu les prix defiants toute concurrence.


Mercredi, on se prepare a partir, on va plier les sacs et dire a tout ce beau monde qui nous a accompagne pendant ces 2 mois sensationels.




Bilan: la decouverte d'un site de bloc gigantesque dans un cadre desertique, une fin d'expedition un peu touristique peut etre mais ou on a pu decouvrir des paysages magnifiques.




jeudi 17 juillet 2008

2/3: Premiere integrale de l'Illimani par l'arete Nord Ouest

Les photos du lac Titicaca laissait a penser que nous avions tourne une page sur la haute montagne!

Au retour de l'Ancohuma, ce n'etait pas la grosse forme et la motivation pour repartir la haut n'etait pas a son paroxysme! Mais nous gardions fermement en tete cet objectif de la traversee de l'Illimani. D'ailleurs, on arretait pas de l'observer depuis La Paz, de consulter les topos et les cartes.
La periode de repos autour du lac Titicaca nous a donc permis de prevoir au mieux notre coup!

Depart prevu le jeudi mais on manque d'informations le mercredi surtout quand on sait qu'Alain Mesili a plein de photos de l'itineraire et que ca nous serait bien pratique. On reporte donc le depart au vendredi. Jeudi dans la journee, Romain a des problemes de ventre: on pourrait tenter le coup le lendemain mais on prefere attendre pour etre au top!



Depart donc le samedi!
On a loue un 4x4 pour aller a Pinaya, point de depart de la traversee. On suit les conseils d'Alain Mesili qui nous recommande de monter sur l'arete centrale par l'arete Nord Ouest.
Depart vers les 8h pour rejoindre cette bourgade! Tout au long du trajet, on decouvre l'Illimani sous un autre angle et on prend des photos pour le reperage.
Arrivee a Pinaya, on decolle sur le coup des midi avec un porteur pour se diriger au pied de l'arete Nord Ouest qui nous apparait clairement maintenant.
Le porteur a un peu de mal a comprendre clairement la ou on veut aller, on va le lui repeter 4-5 fois mais on commence a etre habitue et c'est le charme de ce pays. A vrai dire, personne ne va la ou on veut aller!
Le porteur nous abandonne 200 metres en-dessus des premieres neiges et on prend alors conscience du poids monstrueux des sacs (15kg environ au debut, pas beaucoup moins a la fin malheureusement).
On remonte une moraine puis on arrive au pied de cette arete: petit passage dans des perriers merdiques, on remonte ensuite une rampe en neige. Arrivee sur l'arete en elle-meme, on la remonte: rocher puis neige et on commence a chercher un emplacement de bivouac parce que le soleil nous quitte. Le probleme d'une arete, c'est que c'est pas large! On trouve l'emplacement de nos reves vers 18h: une magnifique plate forme de 2m de large maxi un peu en pente.
On plante la tente qu'on retrecit pour qu'elle tienne en largeur.
Mais tout ca, c'etait avant le drame bien entendu: dans un elan d'injures de la part de Romain, je sors de la tente et voit Romain qui regarde le precipice. Son sac vient de tomber dans la pente... avec toutes ses affaires et le sac de nourriture pose dessus qui voltige dans les pierres.
Finalement, on va recuperer les sachets de the, les pains et le reste au milieu des rochers alors qu'il commence a faire sacrement nuit! Le rechaud fait des siennes le soir, on va comprendre que l'essence froide, ca n'est pas bon pour le rechaud.


Dimanche, levee a 4h30, on lutte pour que le rechaud demarre et carbure un peu. Il fait froid et le depart met du temps surtout qu'il faut plier la tente. On quitte notre plate forme sur le coup des 7h. Romain sort les bras pour escalader une partie en rocher (5c) pas si evidente avec les sacs. On remonte les pentes de neige pour venir buter sous une pyramide qu'on va coutourner par la droite pour remonter une pente en neige/glace d'environ 200m a 60 degres.
On arrive finalement au sommet de cette arete vers 5500m.
On repart pour rejoindre l'arete qu'on ne quittera plus pendant 2 jours. On croit apercevoir le Pico del Indio mais on se fourvoit: on croit a chaque fois que c'est le prochain pic mais on en decouvre toujours par derriere. On remonte cette arete quelques heures durant avec des penitents, de la neige fraiche dans laquelle on s'enfonce... tous les ingredients pour bien se fatiguer. On atteint sur le coup des 15h le sommet juste a cote du Pico del Indio et on decide de s'en arreter la aujourd'hui: ce n'est pas tres haut pour dormir (5900m), l'emplacement de bivouac est beaucoup plus grand que la veille et surtout on est fracasse par la journee.
Le soir, on lutte encore avec le rechaud dont on a toujours pas encore decouvert la solution miracle pour le faire carburer.


Lundi, levee a 5h pour attendre le soleil. Partir avant le levee du soleil constitue du suicide vu le froid qu'il fait. On part sur le coup des 7h30 atteindre le sommet du Pico del Indio qui est juste a cote. Premier des 5 sommets a 6109m! Vue splendide et on est en forme. On ne traine pas, on file sur l'arete qui va nous mener au Pico Norte. Vu depuis le Pico del Indio, on ne distingue pas completement l'arete qui va s'averer etre assez longue et assez impressionante. On franchit la premiere section qui nous mene au pied d'un pic qui ne porte pas de nom mais qui culmine a 6287m. On remonte sur ce pic croyant atteindre alors le Pico Norte. La deception est grande en arrivant en haut et en decouvrant le veritable Pico Norte bien au fond.
On repart sur cet arete toujours tres fine. Romain tire une longueur sur un passage raide (70 degres et 60m) et un peu dangereux: il remonte une jolie corniche qui va tenir!
Apres ce passage, on est sacrement entame au niveau du physique! On continue doucement pour finalement atteindre le sommet du Pico Norte a 6380m, deuxieme des 5 sommets de l'Illimani a etre gravi. Quelques nuages bouchent un peu le paysage, on ne traine pas trop pour redescendre.
La descente du Pico Norte est impressionante, on arrive au col entre le Pico norte et le Pico Centrale ou on va poser la tente vers 15h30 pour profiter du soleil qui brille encore.
L'arrivee au bivouac est toujours un soulagement: on peut s'etendre dans la tente, boire et manger pour reprendre des forces avant de preparer le veritable repas.
Ce soir, on va decouvrir que si on rechauffe la bouteille d'essence, le rechaud carbure! Et on quitte aussi les chaussures qu'on garde depuis 3 jours, un petit moment de bonheur!
On s'endort un peu plus tranquille que les autres soirs car on sait que les principales difficultes techniques sont passees (arete fine a parcourir). On aura quand meme quelques surprises le lendemain.


Mardi, levee 4h30 encore pour un depart assez tardif vers les 8h (on commence a sentir la fatigue!). On remonte l'arete encore qui permet d'acceder au bout d'1h30/2h au Pico Centrale a 6362m, troisieme des 5 sommets. On decouvre par la meme occasion le plateau glaciaire sur lequel on va se balader le reste de l'apres midi. On ne traine pas trop au sommet, on aimerait etre redescendu dans la soiree de l'integrale.
On traverse le plateau pour rejoindre le pied du Pico Sur, le point culminant de l'Illimani a 6462m. On le remonte, c'est pas si facile vu l'altitude. On atteint le sommet vers 12h. On est assez content, le Pico Sur signifiait pour nous la fin de la montee.
On redescend sur le plateau glaciaire pour rejoindre, non sans mal, le Pico Layca Kollo, le dernier des 5 sommets a 6159m. Ca y est, a partir de maintenant, il ne nous restera plus que de la descente (enfin presque). Descente du pic par la face sud, un peu raide. On se retrouve sur le glacier sud de l'Illimani.
A partir de ce moment, il nous faut trouver l'itineraire de descente qui n'existe pas dans les topos. On a pas mal de photos de la face sud prise depuis la cabane de Don Hans qui nous permettent de reperer la voie de descente.
On sert bien a gauche sur le glacier pour reperer le couloir qui permettra de s'evader de ce glacier. Heureusement, la neige est de bonne qualite et on arrive a trouver ce fameux couloir rempli de penitents. On descend, on rencontre un champ de penitents assez importants puis on tire dans un couloir sur la droite qui nous permet, apres une petite desescalade en rocher, de rejoindre le glacier qui debouche sur la terre ferme si on peut dire.
Le glacier fini, on en a fini avec les difficultes glaciaires, reste plus qu'a trouver le chemin le plus court jusqu'au prochain village (et c'est pas gagne). On descend ensuite de nuit dans un ravin tout pourri ou on est a deux doigts de se faire une cheville. Apres cette descente merdique, on decide de poser la tente pour dormir vers 4300m apres une longue journee qui nous a permis d'en finir avec la traversee!


Mercredi, on se reveille un peu refait, on repart pour la descente dans un vallon sauvage. On va rencontrer un pierrier, des herbes sauvages de notre taille, des rochers glissants au possible, une bonne petite descente!
Apres 2h de marche, on trouve enfin un sentier perdu au milieu des herbes, qui debouche sur un sentier cette fois-ci bien degage. On marche, on marche avec les pieds un peu dechires, un mal d'epaules non negligeable et une forte envie d'arriver.
Arrivee a Caimbaya vers 12h pendant la recreation. Scene hallucinante: les eleves jouent sur la place devant le college, on debarque et la, grand silence: ils nous regardent tous, parlent pas.
A vrai dire, on debarque avec les grosses chaussures aux pieds, les pantalons gore tex et les lunettes de glacier!
Au fur et a mesure de l'apres midi, on va apprendre a etablir le contact, pas si facilement que ca d'ailleurs.
Autre probleme, le bus. Evidemment (loi de Murfy), ce mercredi est ferie car c'est la fete de La Paz donc il n'y a pas de bus a 17h...
On croise un taxi qui nous dit qu'il sera au village a 19h. 20h pas de taxi mais un vieux camion avec une jeep comme chargement! On monte dans le camion et on quitte Caimbaya apres 7h d'attente d'un moyen de transport.
Le voyage qui suit restera mythique avec des boliviens qui dorment dans la Jeep, Romain et Greg qui tentent de dormir sur le capot de la Jeep apres une tentative avortee sous la Jeep. Crevaison en cours de route vers 1h du matin! Arrivee a La Paz a 3h du matin pour 2 euros en tout!


Cotation: l'itineraire ouvert reprend une bonne partie de l'itineraire proposee par Yossi Brain mise a part que la montee s'est effectue par l'arete Nord Ouest et que la descente s'est faite par l'extremite sud de l'Illimani ce qui constitue la une premiere. (d'apres Alain Mesili)

Nous cotons ca D+: en escalade 5c; en glace III; en engagement IV; duree 4 jours.



Bilan: itineraire de grande ampleur sur une arete souvent tres fine a haute altitude, premiere fois que le massif de l'Illimani est entierement traverse du nord au sud par l'arete principale.

vendredi 11 juillet 2008

Decouverte du Lac Titicaca

Apres la semaine passee a l'Ancohuma, on voulait faire une pause montagne, se remettre un peu aussi de l'ascencion pour mieux repartir a l'Illimani.

Journee transport le vendredi 4: on part de Sorata le matin, on arrive a La Paz, on change de sacs pour prendre le necessaire pui son repart pour Copacabana dans la foulee.
Voyage avec coucher de soleil en direct et ambiance bolivienne garantie: musique, bus blinde et un mini bus retourne dans le fosse!
Arrivee a Copacabana, on trouve notre hotel pas cher et un resto. On voit pas beaucoup le lac puisqu'il fait nuit, par contre, le touriste ici y'en a!

Le lendemain, samedi, on va jouer les gars cultives!
Visite de la cathedrale de Copacabana qui contient une vierge qui aurait fait des miracles. Sur la place devant l'eglise, dans un autre domaine religieux, on benit les voitures que les gens viennent d'acheter. Les voitures ont pour l'occasion revetues des colliers de fleurs et on s'amuse a faire peter des petards sans vous prevenir evidemment donc on sursaute tout le temps!
Direction ensuite le Cerro Calvairo, un chemin de croix pour rester dans le domaine religieux.
Les Boliviens, croyants pour la plupart, s'arretent aux stations. On trace pour notre part jusqu'au sommet admirer la vue sur le lac. C'est splendide! En haut, on peut acheter des maquettes de voitures ou de maisons!
L'apres midi, on s'eloigne sur la plage pour s'eloigner des touristes. C'est le week end et les boliviens prennent le soleil a cote de leur voiture nouvellement benite (a cote de la cathedrale!).
On goute durant cette premiere journee aux truites du lac. Ca change de notre viande qu'on consomme depuis 1 mois.

Le dimanche matin, direction le niño Calvairo, en face du Cerro Calvairo. On decouvre le Roca del Inca, un observatoire astronomique inca. Descente sur des ruines inca qui ne nous seront pas ouvertes. Dans la descente par contre, rencontre d'un alpaga qui portent hautement les couleurs de la Bolivie. Le gamin a qui appartient l'alpaga veut nous faire facturer chaque photo 3 Bolivianos...
Apres, c'est direction l'Isla del Sol evidemment! Le bateau est bonde. On decouvre les berges du lac Titicaca. Arrivee sur l'ile, on degote un de nos meilleurs hotels avec une vue unique sur le lac et les montagnes. Bemole: il n'y a pas l'eau courante sur l'ile.

Lundi, nous partons a la conquete du nord!
On part assez tot pour profiter de notre journee. Apres 20min de marche, on doit payer le peage touristique qui permet d'acceder a la partie nord. On sort des sentiers battus pour decouvrir une baie avec une seule maison de pecheurs et un site soit disant Inca.
Au nord, nous visitons le Labyrinthe, un edifice Inca, ainsi que le Rocher du Puma, la table des sacrifices et le rocher ou le soleil a pris naissance! Les vestiges ne sont pas tres importants dans l'ensemble.
On mange a Challampa, le village du nord de l'ile. Le paysage avec la plage de sable nous fait plus penser aux iles maldives.
Retour sur le sud par des sentiers typiquement boliviens.

Mardi, on retourne sur le continent le matin pour revenir sur La Paz dans l'apres midi. Decouverte de la route de l'aller de jour cette fois-ci.

Mercredi, nous nous preparons pour la traversee de l'Illimani. Rencontre avec Alain Mesili, un guide francais installe en Bolivie depuis bientot 30 ans et qui a ouvert une bonne partie des itineraires en Bolivie. Presse, il nous donne quelques informations sur le trace mais il nous promet des photos de la descente. On decide d'attendre un jour de plus pour avoir plus d'informations.
Nous rencontrons aussi une autre equipe de francais qui viennent de Haute Maurienne et qui sont nos concurrents directs au niveau de la bourse (chercher vous meme!).
On passe une bonne partie de la journee avec eux et on deguste du Beaufort et du saucisson pour l'aperitif, un mythe dont nous revions depuis quelques jours!

Jeudi, attente des photos qui ne viendront pas finalement. Par contre, nous avons droit a de magnifiques photos prises par un des amis d'Alain Mesili: ils ont survole la Bolivie dans un petit avion pour prendre des photos afin de completer le nouveau topo d'Alain Mesili.
En exclusivite, vous pouvez donc admirer certaines de ces photos prises par Gustavo Lisi, notre ami guide argentin et ami d'Alain Mesili evidemment.


Bilan: decouverte de la Bolivie sous un autre aspect: celui de l'eau. Remise en forme aussi pour la traversee de l'Illimani.

samedi 5 juillet 2008

L'Ancohuma ou une preparation pour l'Himalaya

Tout debute un dimanche soir: on propose a nos amis canadiens d'aller manger ensemble au resto. Ils nous amenent chez Ellis, un resto sur Le Prado, l'avenue principale de La Paz.
L'ambience est sympa, la nourriture moins. Greg se retrouve avec des frites et 2 boules de viandes secs dans son assiette, Romain un hamburger con Queso quelconque.

Pourquoi raconter ca?
Parce que la nuit qui suit, les insultes sur ce resto ont jailli. D'abord pour Romain suivi par Greg.
Petit dejuener douloureux le matin. Notre bus pour Sorata part a 9h et avec le mal de ventre, tout prend du temps. On doit etre a 8h30 au bus, a cette heure-ci on paye l'hotel et on essaye de trouver un taxi.

Finalement, on arrive a prendre notre bus en arrivant a 8h58 mais c'est sans compter sur l'horaire bolivien qui nous sauve. Romain admire les paysages pendant que Greg trouve des positions incomfortables pour dormir.
On decouvre l'Ancohuma et l'Illampu depuis le bus, ca impressionne vraiment: ce sont 2 monstres surtout que la vallee en-dessous est bien profonde.
Arrivee a Sorata a 2700m, un petit village accrochee aux montagnes qui a un charme fou malgre le peu d'activites proposees. On deniche un hotel et une chambre avec balcon au soleil donnant sur un jardin, pas trop mal on va dire surtout pour le prix. Ensuite, on dort toute l'apres midi pour se reveiller a l'appel du ventre.


Le lendemain, mardi, on organise le voyage avec les porteurs et les mules, on achete de la nourriture pour un voyage de 11 jours, et de l'essence. L'apres midi, visite de la seule curiosite de Sorata: la Gruta San Pedro a quelques kilometres. On fait du pedalo sur le lac dans la grotte a 400m sous terre. Expedition validee speleo!


Le mercredi, Greg regle quelques problemes de scolarite et Romain se remet de sa nuit et de la salade de fruits qu'il a devore la veille.
Depart avec les porteurs a 11h au lieu de 9h. On decouvre Manuel et Balto, les 2 porteurs qui auront le plaisir de porter les skis, et les mules dont une s'appelle Poncho.
On s'attaque aux 1500m de denivelle jusqu'au lac Chilata, premiere etape des 3 jours d'approche. On rentre dans les nuages a partir de 3500m vers 14h. Ambiance un peu glauque version Pacte des Loups mais avec des mules... et un chien.
Les porteurs posent les affaires alors qu'il y a pas de lac... A vrai dire, il est a 15m mais on y voit rien et y'a des rochers qui le masquent.
Deploiement de la tente, du rechaud... sachant que tout, absolument tout doit etre mis dans la tente (skis, sacs du porteur qui renifle...) pour eviter de se faire tirer le materiel. Derniere nuit au chaud!


Le jeudi, direction le Laguna Glaciar. Nos 5 porteurs qui remplacent les 3 mules enchainent les pauses a une cadence non negligeable. Le paysage se devoile aussi et on va rester desormais au-dessus des nuages. On monte, fait des pauses, monte, fait des pauses. Les cours d'eau ne sont pas geles contrairement a la descente dans 5 jours!
On espere le Laguna Glaciar au bout d'un moment: on l'imagine d'abord proche puis super loin. Le magnifique panneau "redescender vos dechets" nous avertit de la presence du fameux lac qui correspond bien a la realite: le glacier tombe dans le lac a 5000m!
Les porteurs sont un peu fracasses avec nos sacs "legers". Installation du bivouac, seance photos et seance pates pour reprendre des forces apres les sessions mal de ventre.


Vendredi, c'est le jour ou on va decouvrir la neige: on monte au camp de base de l'Ancohuma a 5500m. Les porteurs sortent les grosses chaussures, les lunettes, la creme solaire! On decouvre le panorama sur le Lac Titicaca, l'Altiplano, la face sud de l'Illampu, la vallee de Sorata et ses nuages.
Les porteurs redescendent vers 11h, on mange, on refait les sacs pour partir au camp de base avance a 5800m avec les skis au pied.
On decouvre la route qui permet de monter a ce camp avance: elle se perd dans les penitents qui nous amusent 5 secondes puis commencent a nous enerver. La montee se fait pas aussi rapidement qu'en France, on sent l'altitude bien comme il faut.
A 16h30, ca y est, on est au camp: on decouvre notre tente d'assaut 3 saisons avec de la moustiquaire pour eviter d'avoir froid et de l'espace comme jamais (ironie bien sur).
On prepare la nourriture dans nos duvets: il fait froid, pas encore super froid. Le rechaud met beaucoup de temps a faire bouillir l'eau aussi mais ne nous rechauffe pas pour autant.
On se couche vers 19h pour une bonne nuit! A minuit, discussion dans la tente: Romain "Tu dors?", Greg "Bah non!", Romain "Il fait froid!", Greg " Oui et on respire pas dans ces duvets".
Le reste de la nuit, c'est un peu pareil mais sans le son.


Samedi, reveil (Ouf) vers 3h30. On est frais comme de la mayonnaise au soleil. On se met un petit combat pour faire chauffer l'eau, un gros combat pour s'habiller et partir. Depart finalement a 5h, vous savez l'heure ou il fait le plus froid dans la nuit. On part avec les skis direction l'arete nord avec une belle nuit sans Lune ou on y voit rien. On remonte les pentes ou il y a des petits penitents. On chausse les crampons pour remonter un pasage un peu raide puis l'arete. Le soleil se pointe enfin vers 6h30 en meme temps que le vent. Vers 6200m, pause au pied d'une rimaye qui va s'averer infranchissable en fait. Apres moultes tergivertions, on decide de descendre sans sommet pour par contre profiter de la face ouest de l'Ancohuma en ski. La neige est assez heterogene: gelee puis penitents et parfois de la fraiche.
Retour a la tente du camp avance avec Greg qui a bien froid. On mange, on plie les affaires et on s'attaque a la descente jusqu'au camp de base. Rencontre avec les penitents de grosse categorie: c'est inskiable, super chi..nt!
Nouille chinoise au camp de base pour se remettre, sieste au chaud puis rerepas vers 16h. On s'endort ce soir confiant pour avoir chaud. Ca sera pas vraiment le cas...


Dimanche: journee plus cool avec reveil tardif. On reste dans la tente au chaud, on prepare les sacs pour un depart au camp avance vers 12h. Cette fois-ci, on privilegie l'option chaussure de montagne pour l'ascencion et surtout la descente dans les penitents.
On atteint le camp avance assez tot, suffisamment tot pour faire chauffer de l'eau au soleil... mais aujourd'hui les nuages sont de la partie donc ca sera pas le soleil qui chauffe. Les luminosites crees par ces nuages donnnent de magnifiques photos.
On rentre dans la spacieuse tente au bout d'un moment pour manger et s'habiller en vue de la nuit. Cette fois-ci, on s'organise pour limiter les degats nocturnes. Romain gonfle son tapis de sol qui se degonfle tout de suite. Resultat: une nuit memorable bien au froid alors que Greg se contente de trouver de l'air pour respirer.


Lundi, leve tardif a 4h30! Meme rituelle avec le rechaud, avec l'habillement que la premiere fois. On part vers 6h. On remonte la pente ouest de l'Ancohuma jusqu'a la premiere rimaye. On sort les piolets et on s'attaque a la face ou on va trouver un peu de glace, de la neige dur ou de la neige inconsistante. On passe par un endroit qui n'existe pas sur le topo, peut etre l'ouverture d'une nouvelle voie. On rejoint l'arete quasiment sous le sommet. On remonte quelques metres et nous voila enfin en haut de l'Ancohuma a 6427m!!
Le sommet est assez plat, la vue est extraordinaire: vue sur la face sud de l'Illampu, sur le Lac Titicaca, sur la Cordillere Apolobamba, sur la Cordillere Royale et l'Amazonie enfumee dans les nuages.
On reste bien 1/2 heure au sommet. On s'attaque a la redescente par l'arete sud puis on plonge dans la face ou la descente n'est pas si evidente. Retour au camp avance apres une seance de bloc sur un bloc de serac: ca astique le bloc a 6000m!
Retour au camp de base avance a pied sans les penitents a skier!
On se restaure apres, on profite de la chaleur et on s'endort pour une nuit bien bien froide malheureusement. Mais demain, on retrouve la chaleur!


Mardi, arrivee des porteurs a 10h. Descente sur le Laguna Glaciar ou on ne fait qu'une pause porteur avec un porteur qui cherche ses sacs pendant bien 20 min.
Pause dejeuner avec un groupe de touristes qui degustent avec l'altitude. On redescend en decouvrant les rivieres gelees: ca a bien fait froid pendant la nuit, on en a la confirmation!
Au fur et a mesure qu'on descend, on enleve les couches, ca fait trop plaisir! On retrouve notre Lac Chilata enfin pour passer une nuit au chaud, pas si confort mais au chaud. On assiste a un coucher de soleil qui restera dans nos memoires.


Mercredi, les mules sont la a 10h et on tarde pas a partir pour une descente qui va aller beaucoup plus vite que la montee. Le porteur qui se refarcit les skis descend bien. Resultat: on peut l'inviter a manger a midi chez Pete's Place avec un repas ou on se lache un peu (cf. taille des plats sur les photos).
On retrouve aussi notre chambre lumineuse avec son jardin et son confort certes bolivien mais ca reste du confort apres cette semaine sous tente. C'est tres bon de retrouver aussi de l'eau qui coule du robinet et qu'on est pas oblige de faire fondre!



Niveau cotation, le ski ca devait etre 4.3, la nouvelle voie doit coter AD/AD+, et les nuits ABO+ (temperatures estimees a -20 degres).


Bilan: une marche d'approche consequente avec de tres beaux paysages, un sommet pas si facile que ca a atteindre, peut etre une nouvelle voie a la montee, une descente en ski de l'Ancohuma, des nuits froides et une experience unique d'ascencion sur un sommet de haute altitude. Et encore, de tres jolies paysages.

samedi 21 juin 2008

1/3 : Huayna Potosi (et cheval)

ou le Huayna Potosi en ski



Apres les complications au niveau de la cheville de Romain, le programme a ete un peu modifie: vous trouverez donc le recit de Romain et de Gregoire.


Romain et les chevaux:

Premiere chose: Romain a peur des chevaux depuis un traumatisme dans l'enfance. Il a fallu qu'une entorse a la cheville le pousse a utiliser ces pauvres betes.
Jeudi, rendez-vous a 9h (9h45 au final, classique). Depart en 4x4 Ford avec un gros texan a chapeau de cow boy. Rendez-vous avec les chevaux et randonnee de 4h avec ascension d'un petit pic en compagnie d'un guide d'origine cubaine, photographe fouerreux et auteur d'un livre sur le Rastafarisme.
Romain, de son plein gre evidemment, participe aussi a une manifestation contre la nouvelle constitution bolivienne en compagnie de milliers d'habitants de La Paz qui font sauter de la dynamite dans la rue principale ( au moins des Bisons 52 (pour ceux qui connaissent les petards)).

Jeudi soir, il assiste a un spectacle de musique et de danse traditionnelle qui se deroule dans la cour de l'hotel!

Le reste du temps, il se fait chie.



Greg et les skis:

Comme Romain peut pas faire de sport et que Greg a une envie furieuse d'aller au Huayna Potosi, il trouve moyen d'y aller avec Denys Sanjines, la specialiste de la Cordillere Quimsa Cruz.
Depart le jeudi matin vers 11h. On roule jusqu'au Zango Pass dans un taxi qui vous emmene a l'heure et vient vous chercher avec une heure de retard... (a suivre)

On atteint le "Rock Camp" a 5130m, dernier camp sur des rochers vers 15h. La vue est splendide, ca parle principalement anglais entre touristes et espagnol entre tous les guides boliviens pour "assurer" la securite de leurs clients (la qualite des guides boliviens n'est pas extraordinaire on va dire). Le "Rock Camp" se compose d'une cabane en pierre et d'une sorte de tente marabout ou on cuisine. On dort aussi au chaud ce qui represente du luxe par rapport a la Cordillere Quimsa Cruz!

Le vendredi matin, le depart est donne vers 3h30: on part les plus tard, certains battant le record de partir a 1h alors qu'il y a 5h d'ascencion et que le soleil se leve vers 6h30.
On remonte au camp des Argentins a 1h du refuge puis on bifurque en direction de la fameuse Voie des Francais. Attaque de la voie vers 6h.
On remonte donc cette pente de neige de 300m environ qui mene au deuxieme sommet du Huayna Potosi. Ca debouche vers 6000m. Le soleil se leve petit a petit alors qu'on remonte doucement mais surement la pente. Dans la voie, la neige n'est pas si merdique que ce qu'on dit, il faut juste bien taper des pieds pour que ca tienne. La pente est inclinee a 50 degres en moyenne. C'est pas dur mais ca tape serieusement sur les molets a la fin. Je regarde regulierement la qualite de la neige en prevision du lendemain.
La sortie de la voie est splendide: c'est une fine arete ou on tient avec une jambe de chaque cote. On redescend sur un replat quelques metres plus bas. Le sommet principal est accessible depuis ou on est mais on prefere redescendre, surtout pour moi qui prefere garder des forces.

Retour au refuge bien bien casse par l'altitude et les efforts. Grosse sieste pendant le debut d'apres midi, je me rehydrate et je mange. Denys est repartie pour son examen qui a lieu a La Paz durant l'apres midi. Je me retrouve au milieu des touristes qui viennent d'arriver pour tenter le sommet le lendemain.
Le soir, pas de berceuses pour dormir!



Ce samedi, reveil tard par rapport aux autres pour partir a 4h30!! Depart tard en prevision d'arriver vers 8h30 au sommet de la Voie des Francais et descendre la voie a ski vers 9h, l'heure a partir de laquelle la neige commence a ramolir. Je pars avec Rodrigo, un aspirant guide bolivien: je decide de partir avec lui pour ne pas effectuer la montee seul. En cas de probleme dans la descente en ski, il saura ou je suis et pourra reagir. Niveau qualite du guide, je lui indique l'itineraire de montee a un endroit! Ca rassure! On remonte par la voie normale pour eviter de se casser les molets et pour que je sois en pleine forme pour la descente. On arrive au pied de la fin de la Voie des Francais par la voie normale vers 8h30.

Je prepare, sur un replas, le materiel a prendre pour la descente parce que sur l'arete qui marque la fin de la Voie des Francais, c'est pas large du tout voir c'est une lame de rasoir. On monte jusqu'a l'arete avec Rodrigo. La, je taille une plateforme dans la neige, casse l'arete pour essayer de la rendre un peu plus plate. J'enleve les crampons, enleve la neige qui est dans les inserts ou se loge les fixations, et chausse les skis. C'est pas si evident surtout quand y'a du vent! Je me place sur l'arete, fait basculer mes skis du cote de la pente.
Dernier moment d'hesitation en regardant la face du haut, ca impressionne pas mal!

Je commence a glisser doucement pour tater la qualite de la neige. Je vais chercher la neige bien fraiche. Rodrigo continue a m'assurer depuis l'arete. Je fais mon premier virage qui passe nickel. J'enleve la corde, me voila dedans maintenant!

La neige est bien fraiche, je commence la descente. Je fais 2-3 virages et reprend mon souffle. Je laisse partir les coulees de neige qui me suivent. Je continue a ce rythme, j'ai pas vraiment d'autres moyens si je veux tenir.
Petite video au milieu de la pente et c'est reparti.
J'arrive en bas de la pente apres avoir franchi la rimaye. Encore une video et je reprends encore mon souffle. J'enquille ensuite les virages dans de la neige souvent bien fraiche. Je rejoins le refuge ou j'arrive bien casse au niveau des jambes. Sur la terrasse, je regarde la face ou on distingue les traces, je suis trop content, j'en revais depuis tellement longtemps.



Au niveau des difficultes, la pente doit etre a 50 degres avec peut etre un passage a 55 degres au debut. La face fait 300m et on chausse vers 6000m. Je coterai ca 5.2/5.3 E3 mais bon c'est a voir.



Retour ensuite au Zango Pass ou est cense arriver le taxi a 12h. A 13h, toujours pas de taxi alors j'en prends un autre qui me ramene a La Paz. Arrivee a l'hotel ou Romain me guettait.
On a realise notre premiere objectif et nous sommes sain et sauf. C'est dement!!


Ensemble:

On profite de cette fin de journee pour manger et se reposer. On regle aussi le probleme du chauffeur qui s'etait bien pointe au rendez-vous mais a 13h30! En Bolivie, c'est normal de se pointer en retard alors c'est pas evident de trouver un arrangement mais ca se termine bien.
Dimanche matin, reveil tot pour un jour a La Paz: on retourne grimper dans la Zona Sur avec Denys et nos amis canadiens qu'on a decouvert pendant la semaine.
Petite forme pour tous les deux entre la cheville de Romain et la fatigue pour Greg.
L'apres midi, on prepare le voyage pour Sorata.



On repart donc lundi pour cette petite ville qui est le point de depart pour rejoindre le camp de base de l'Ancohuma et de l'Illampu, deux sommets a plus de 6300m. On part pour une quizaine de jours la-bas pour faire des globules rouges, skier, faire de l'alpinisme et decourvrir le fameux Lac Titicaca.

On essayera de donner des nouvelles de la-bas mais les connections internet ne semble pas tres developpees la-bas!

mardi 17 juin 2008

la Cordillere Quimsa Cruz, sauvage par nature

Pour voir les photos prises dans la Cordillere Quimsa Cruz, cliquez sur le diaporama qui defile juste a droite (intitule justement "photos de la Cordillere Quimsa Cruz"). Les photos sont nombreuses.


Nous avions mise sur la cordillere Quimsa Cruz pour son cote sauvage et ses pentes vierges de traces de ski. Nous ne sommes pas decus. Recit:

Depart programme le lundi 9 juin: Denys Sanjines, la specialiste de la Cordillere Quimsa Cruz, nous attend devant l'hotel avec le taxi qui nous emmene sur El Alto, endroit ou nous devons prendre notre bus.

On est pas decu de notre bus tout terrain quand on le decouvre, on va passer quand meme 11h dedans pour rejoindre la cabane de Don Hans, notre lieu en dur dans la cordillere. Depart du bus finalement vers 7h30. On est pas tres confiant au debut sur la vitesse du bus mais finalement, sur la route GOUDRONNEE, il roulera bien vite.
Tout a une fin en particulier la route goudronnee depuis laquelle nous avons pu decouvrir l'Altiplano et la Cordillere Quimsa Cruz de loin.
Commence donc le chemin en terre qui nous permet d'acceder a l'interieur de la cordillere.

Entre les croisements de camion peu rassurants, nous decouvrons en vrai le Gigante Grande, le Jacha Cuno Collo, le Korichuma, l'Atoroma... tous des sommets dont nous revons depuis decembre. Les paysages sont splendides et parfois surrealistes: on decouvre nombres de paysages differents dans ce voyage.

Arrivee vers 17h a la cabane de Don Hans, la veritable cabane. En effet, la cabane vendue a La Paz est occupe par 10 personnes ("un institution") et nous devons dormir dans une cabane bien rustique a cote. On est pas decue.



Le mardi, depart avec Hans dans son pick-up Suzuki. Romain prend place a cote de Hans et Greg a l'arriere pour un voyage inoubliable.

Arrivee au pied du camp de base qui se situe un peu au-dessus d'un village minier qui nous parait au depart desert.
Hans nous indique l'endroit ideal pour le bivouac, sauf qu'on a pas vraiment compris, on le comprendra reellement en repartant...

On pose le bivouac et, plein de bonne volonte, on monte du materiel un peu plus haut pour s'acclimater et eviter de trop porter le lendemain. L'altitude fait assez mal, on a pas de cartes et on mise tout sur notre vision d'humain... qui laissera parfois la place a de mauvaises surprises.

Premiere nuit avec un petit vent peu inquietant pendant le repas. Le probleme, c'est que ce petit vent anodin nous apporte la neige pendant la nuit.



Reveil le mercredi donc sous 1-2 cm de neige fraiche: la motivation baisse mais nous prenons notre courage a deux mains pour monter un peu plus haut le materiel depose la veille.
Entre temps, nous comprenons que nous ne sommes pas seuls dans la vallee: des cris et des detonations emergent pendant le petit dejeuner. La mine n'est en effet pas abandonnee et il doit y avoir une vingtaine de personnes qui travaillent la-haut.

Montee du materiel sous la neige et depose on sait pas trop ou, surement pres du glacier qu'on distingue vaguement.

Redescente au camp de base et apres-midi tente pour lire ou dormir. On est pas confiant du tout sur la meteo du lendemain.



Reveil tardif le jeudi: il fait bien chaud dans la tente a cause des 5 a 6 cm de neige fraiche qui est encore tombe pendant la nuit!
Il y a toujours des nuages qui vadrouillent au-dessus de nos tetes mais on tente le coup: on remonte pour la troisieme fois notre moraine et on retrouve notre materiel et notre suppose glacier. On s'equipe et c'est parti: premier coup de piolet dans le glacier qu'on attaque par sa partie la plus basse. On chausse les skis 100m au-dessus et on commence a user nos peaux.
La montee est beaucoup moins rapide qu'en Belledonne ou que dans le Beaufortain. On crache nos poumons et on avance timidement. On visait un sommet qui nous paraissait assez pres mais il reste definitivement trop loin pour l'atteindre avant la nuit qui arrive vers 17h (c'est l'hiver la-bas!)

Arrivee a une antecime d'un sommet dont on ignore le nom. On redescend tranquillement en essayant nos skis tous neufs dans nos premieres courbes dans la Cordillere des Andes. Dans notre malheur meteo de mercredi, on trouve notre bonheur aujourd'hui avec 10 cm de fraiche. C'est bien dement a skier comme neige mais la descente est malheureusement assez courte.

On reprend tout notre materiel sur le dos (et y'en a: une paire de chaussure de ski, une paire de ski, Arva, pelle, sonde, materiel de securite sur glacier, doudoune, polaire, eau...) et on redescend jusqu'au camp de base pour y arriver avant la nuit.
Bilan de la journee: on avait une altitude aux altimetres d'environ 5300m mais ils sont mal calibres et on a atteint une semaine apres le debut du voyage la barre des 5500m!!

Recit du premier jour ou on atteint un sommet connu!
Reveil beaucoup plus tot cette fois-ci pour un depart vers 6h30. On a tout le materiel sur le dos et on change de marche d'approche: on remonte une autre moraine pour atteindre le glacier qui permet d'acceder a l'Atoroma, notre objectif du jour.
On touche le glacier vers 8h30: le jour se leve sur la vallee. On remonte, plutot on traverse le glacier qui n'est pas extreme pour tout dire. On rejoint le col qui permet d'acceder a l'arete qui mene au sommet de l'Atoroma, d'apres ce que nous disent nos bons vieux yeux.

On touche la pente finale et on marche vers le sommet vers 13h sans les skis, le sommet etant assez etroit. Romain monte en premier sur l'Atoroma a 5565m. Seance photos avec une vue bien degagee d'un cote et avec des nuages du cote de l'Amazonie.

S'en suit la premiere descente a ski de l'Atoroma. Hans, le specialiste de la cordillere, nous affirmera que ca n'a jamais ete skie.
Super descente avec de la neige fraiche. Une fois le glacier rejoint, c'est un peu plat mais ca skie pas mal. On rejoint nos affaires et on profite de notre sommet. Redescente au camp de base: pour la premiere fois, on y arrive avec le soleil qui tape encore sur la tente. On se casse le ventre, un peu trop pour Greg qui en payera les consequences le lendemain.



Samedi, levee tardif pour un depart a 14h, enfin c'est ce qu'on a compris. Probleme de la langue: doce=12 et non pas 14. Des sifflements vers 11h nous alarment: c'est le fils de Hans qui est la. On plie le camp de base assez vite et on part finalement vers 12h. Hans roule vite sur la descente pour eviter les mineurs qui nous veulent on ne sait pas trop quoi. On retrouve tout le confort de la veritable cabane de Hans, celle vendue a La Paz. Le site est splendide et y'a une douche, des chaises et des vrais lits. Ca fait plaisir apres une petite semaine en bivouac parfois sous la neige et souvent avec des temperatures bien froides.



Le dimanche, repos. Au depart, on devait prendre le bus dans la nuit de samedi a dimanche. Mais y'avait pas de bus. Alors on devait prendre le bus de dimanche soir a 6h. Mais y'a plus de places. Donc il faut prendre le bus de mardi. La c'est pas possible pour nous d'attendre. On partira donc le dimanche soir dans le pick up de Hans qui nous posera a un arret de bus...
Le charme d'une cordillere sauvage!

On mange bien le dimanche midi et Hans nous invite a manger le soir les pizzas preparees par sa femme. Avant les pizzas, Romain decouvre le fonctionnement d'un four a pain: ou le feu est-il?
On sait toujours pas mais par contre, il tombe d'un rebord de 10 cm de haut et il a bien bien mal a la cheville (el tobillo pour les amateurs d'espagnol).
La, le moral chute: va-t-on en avoir pour un mois, une semaine? On se pose vraiment la question parce que la cheville a du triple de volume (cf. photos). La reponse bientot.

On continue cette fin de journee avec le moral dans les chaussettes. Les sacs sont pres pour un depart en pick-up vers 19h30. Au depart, on comprend pas trop ce qui se passe: Hans s'installe un matelas a l'arriere avec des couvertures. On va voyager toute la nuit? Mystere.
Son fils prend le volant et nous voila partis. La route, faite de nuit, est tres impressionnante avec des precipices dignes du Grand Canyon. On est pas tres serein au niveau de la conduite: il utilise le frein uniquement et pas le frein moteur et au vue de la pente c'est pas rassurant. Pas de frein moteur evidemment pour eviter de consommer trop d'essence, denree rare dans cette cordillere un peu pomee.

Arrivee au village ou nous prendrons le bus vers 22h. S'en suit alors une nuit mythique: un schema decrirait assez bien la situation mais nous allons l'expliquer. Romain, qui a une cheville enorme, dors a l'avant ou en tout cas essaye vu la temperature et la place disponible (une cabine plus petit que l'avant d'une AX). Greg, lui dort derriere avec un mal de ventre, une bouche qui lui fait super mal. On est a trois derriere dans le pick-up et c'est pas large. Cerise sur le gateau: le voisin a la bonne idee de mettre de la musique locale a partir de 23h et ce jusqu'a 5h du mat. Parfait!!

On monte finalement dans le bus a 7h direction La Paz apres avoir dit au revoir a Hans (qui n'a pas arrete de ronfler pendant la nuit...).

On decouvre la face sud de l'Illimani de tres pres en la longeant en bus. Celui-ci s'arrete pas mal de fois assez longtemps on ne sait pas pourquoi. Le voyage parait plus long qu'a l'allee. On traverse des vallees dont on ne soupconnait pas l'existence en Bolivie.
Arrivee a La Paz vers 14h, a El Alto vers 15h30. On prend un taxi et direction l'hotel.
On recoit un docteur pour examiner Romain qui passe evidemment des radios.

Diagnostic: une petite entorse qui va l'empecher de faire du sport pendant 1 semaine, c'est a dire qui va l'empecher d'aller au Huayna Potosi...



Bilan: une acclimatation reussie dans les regles de l'art grace au mauvais temps, un sommet a 5565m, la premiere descente a ski de ce sommet, une entorse a la cheville et une nuit memorable.

Et surtout, des paysages et une ambiance a couper le souffle!

dimanche 8 juin 2008

Premiere session grimpe a La Paz


Le deuxieme jour, toujours bien ralenti par le manque d'oxygene, nous nous mettons en quete d'un moyen de transport pour rejoindre notre camp de base dans la Cordillere Quimsa Cruz. Dans la rue Sagarnaga ou se situe notre hotel, il y a pletore d'agences specialisees dans les sports de montagne. Cependant la qualite et la fiabilite de certaines peuvent laisser a desirer ( ex: voitures a bout de soufle, chauffeurs sans permis, vente de drogues ...).

On decide alors de prendre conseil aupres de notre contact, en qui nous avons toute confiance. Elle nous met directement en relation avec la seule personne qui organise des trecks dans la cordillere qui nous interesse. Un rendez-vous est pris le soir meme. Cette personne possede une "cabane" ou nous pourions nous rendre grace au bus qui dessert les mines encore en activite dans la region. De lá son frere nous conduirait jusqu'a notre camp de base en voiture, si on lui emporte de l'essence
car la bas on en trouve pas. Elle nous informe que peu des sommets de cette cordillere ont ete skies.


Le samedi, elle nous propose de venir grimper au sud de La Paz ou elle a l'habitude d'aller.
















Le site est petit, mais le cadre est exeptionnel et les personnes que nous rencontrons sont d'une gentillesse incroyable: ils nous montrent les voies, nous pretent leurs cordes, nous donnent des infos sur la suite de notre voyage.

Un des grimpeurs nous propose meme ses crasch pads pour les 10 jours ou nous serrons dans le salars d'Uyuni.
Notre acclimatation n'etant pas terminee, cette journee nous a epuise.

Grimper en apne par quarante degres est assez difficile, et Greg est sur le point de s'en rendre compte. Il va passer une bonne partie de nuit a tenter de reprendre son souffle.


Le dimanche on regle les derniers details pour partir dans la Cordillere Quimsa Cruz, oú nous serons en autonomie totale.

Demain nous partons pour sept jours, il n'y aura donc pas de news avant lundi prochain.

vendredi 6 juin 2008

1er jour a La Paz

Rendez-vous a 6h sur le quai de la gare de la Part Dieu pour un depart 13 min plus tard. Arrivee a l'aeroport Charles de Gaulle 2h plus tard: petit combat avec l'ascenceur pour acceder au terminal 2A.


Sous les conseils avisees ("je sais pas, je suis en formation") d'une stagiaire de chez American Airlines, on pese nos sacs pour que chacun fasse 23 kg sachant qu'on en a 4 plus les skis.




Assez content de nous, on se dirige fierement vers le comptoir d'enregistrement. Greg passe sans probleme le controle de securite avec une debutante, Romain a quelques soucis avec Inspectrice Derrick: resultat, on a pas droit aux bouteilles d'essence qui sont evidemment vides, au rechaud et aux micro pures pour traiter l'eau. Meme misere pour les skis: on a pas droit aux excedents de bagages a cause d'un embargo sur la Bolivie donc on doit envoyer les skis par un autre transporteur (record pour FedEx aui nous propose l'envoi pour 800 euros aller simple...).



Au bout de 4h de reflexions et de negociations on arrive a tout embarquer en soute grace a Romain qui transforme un sac prevu pour la soute en sac a main.

Le vol au-dessus de l'Atlantique nous permet de reperer quelques beaux objectifs au Groenland.

En arrivant a Chicago, on est pas tres serein quand aux controles des douanes mais tout se passe sans soucis et on retrouve nos bagages sains et saufs. On a du mal a se dire qu'on est aux Etats Unis mais la presence d'une limousine nous le confirme.

Le vol Chicago-Miami nous permet de "dormir": il est normalement minuit en France et il fait toujours jour dans l'avion!

On survole de nuit Miami et on reprend notre avion direction La Paz a 23h10 heure locale.



Romain decouvre un artiste qui est assis a cote de lui et qui lui parle tout le temps, de tennis entre autre.

Arrivee a La Paz a 6h avec controle des douanes dont l'organisation est seulement comprehensible par un douanier bolivien. Ca fait 30h au'on est parti et on est bien content d'arriver.




Pas besoin de chercher un taxi, on nous saute dessus et on roule direction La Paz a bord d'un taxi de course sur les paves glissants des routes boliviennes bien pentues. Le klaxon determine les regles de priorites. On decouvre les sommets qui entourent La Paz et qui sont nos futures objectifs: l'Illimani et le Huayna Potosi.

On reveille un peu le gardien de l'hotel en sonnant a 7h du matin. On nous montre la chambre et on s'endort tout de suite. Le reveil se fait vers 16h et on descend voir Roxanna, notre contact a La Paz.

On decouvre la soupe bolivienne avec le poisson grille. Pour digerer, on se balade dans La Paz a pied: les taxis camionettes avec leurs rameuteurs qui crient la destination a la fenetre, l'absence de passage pietons et de feux tricolores, les indenombrables nano magasins qui vendent la meme chose sur le bord du trottoir... On a du mal a realiser qu'on est a l'autre bout de la planete en decouvrant cette ville et ses habitants.



On revient a l'hotel et on refait la sieste qui se transforme en nuit tellement on subit le decalage horaire et l'altitude.


Bilan de la journee: il va falloir serieusement envisager de se mettre a l'espagnol (Greg essaye depuis 2 ans d'aligner 2 phrases, Romain a commence dans l'avion) et changer les dollars en bolivianos pour pouvoir payer le resto en bas de l'hotel. Pour l'instant, le mot expedition ne qualifie pas trop notre voyage...

mardi 3 juin 2008

D-Day

Il est 5h20 du matin, nos sacs sont bouclés depuis hier soir et pesés pour approcher les 2x23 kilos.
On vient d'apprendre le nom de l'hôtel où on loge à La Paz donc tout est prêt.
C'est le grand jour dont on rêve depuis le début de l'année.

Bientôt les nouvelles depuis la Bolivie!!

mardi 6 mai 2008

Les objectifs

Comme l'indique le nom du projet, le but n'est pas de pratiquer une seule activité mais de parcourir la Bolivie en pratiquant du ski, de l'alpinisme et du bloc.

Les principaux objectifs sont les suivants:


- Répétition à ski de la Voie des Français au Huyana Potosi (6088m), déjà descendu en surf par Marco Siffredi. Les difficultés attendues sont du S5.




- Traversée intégrale des 5 sommets du massif de l’Illimani. Cet enchaînement de 16 km d’arête à plus de 6000m durera 5 jours. Les difficultés attendues viennent surtout de l’altitude. L’ensemble côte III/D pour la partie technique.




- Découverte du site de bloc au sud du Salar d’Uyuni. Le site est peu parcouru et il reste beaucoup de blocs à découvrir. Les blocs se situent à côté du volcan Ollague (photo ci-dessous).



D'autres sommets sont prévus comme l'Ancohuma (6427 m) en ski, le Jacha Cuno Collo (5800 m) pour s'acclimater, l'Illampu (6368 m) en alpinisme.

L'Illampu (6368 m)


L'Ancohuma vu depuis le lac Titicaca (6427 m)

vendredi 2 mai 2008

Résumé du projet



Combiner ski de pentes raides, alpinisme sur des sommets de haute altitude et escalade sur bloc dans un même voyage de 2 mois en Bolivie.



La traversée intégrale des 5 sommets de l’Illimani à plus de 6000m pendant 5 jours sera le point d’orgue de l’expédition ainsi que la descente en ski du Huyana Potosi, déjà réalisé par Marco Siffredi en surf.

Le choix des sommets et le déroulement de l’expédition permet de découvrir la Bolivie sous tous ses angles: de la Cordillère Quimsa Cruz à la Cordillère Real aux étendues désertiques du Salar d’Uyuni.

Cette expédition se veut aussi comme un moment fort entre 2 jeunes amis grimpeurs qui considèrent la montagne comme un lieu d’exploration et de dépassement.

Le projet est realisé avec les conseils de François Petit, de Gaël Bouquet des Chaux, guide de haute montagne et encadrant de l’équipe nationale filles d’alpinisme FFME, et de Tony Lamiche.

Lancement du site

Premier pas pour notre site sur l'expédition Trilogie en Bolivie.
Les prochaines news vont arriver très vite...