Trilogie en Bolivie, c'est fini!

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mardi 17 juin 2008

la Cordillere Quimsa Cruz, sauvage par nature

Pour voir les photos prises dans la Cordillere Quimsa Cruz, cliquez sur le diaporama qui defile juste a droite (intitule justement "photos de la Cordillere Quimsa Cruz"). Les photos sont nombreuses.


Nous avions mise sur la cordillere Quimsa Cruz pour son cote sauvage et ses pentes vierges de traces de ski. Nous ne sommes pas decus. Recit:

Depart programme le lundi 9 juin: Denys Sanjines, la specialiste de la Cordillere Quimsa Cruz, nous attend devant l'hotel avec le taxi qui nous emmene sur El Alto, endroit ou nous devons prendre notre bus.

On est pas decu de notre bus tout terrain quand on le decouvre, on va passer quand meme 11h dedans pour rejoindre la cabane de Don Hans, notre lieu en dur dans la cordillere. Depart du bus finalement vers 7h30. On est pas tres confiant au debut sur la vitesse du bus mais finalement, sur la route GOUDRONNEE, il roulera bien vite.
Tout a une fin en particulier la route goudronnee depuis laquelle nous avons pu decouvrir l'Altiplano et la Cordillere Quimsa Cruz de loin.
Commence donc le chemin en terre qui nous permet d'acceder a l'interieur de la cordillere.

Entre les croisements de camion peu rassurants, nous decouvrons en vrai le Gigante Grande, le Jacha Cuno Collo, le Korichuma, l'Atoroma... tous des sommets dont nous revons depuis decembre. Les paysages sont splendides et parfois surrealistes: on decouvre nombres de paysages differents dans ce voyage.

Arrivee vers 17h a la cabane de Don Hans, la veritable cabane. En effet, la cabane vendue a La Paz est occupe par 10 personnes ("un institution") et nous devons dormir dans une cabane bien rustique a cote. On est pas decue.



Le mardi, depart avec Hans dans son pick-up Suzuki. Romain prend place a cote de Hans et Greg a l'arriere pour un voyage inoubliable.

Arrivee au pied du camp de base qui se situe un peu au-dessus d'un village minier qui nous parait au depart desert.
Hans nous indique l'endroit ideal pour le bivouac, sauf qu'on a pas vraiment compris, on le comprendra reellement en repartant...

On pose le bivouac et, plein de bonne volonte, on monte du materiel un peu plus haut pour s'acclimater et eviter de trop porter le lendemain. L'altitude fait assez mal, on a pas de cartes et on mise tout sur notre vision d'humain... qui laissera parfois la place a de mauvaises surprises.

Premiere nuit avec un petit vent peu inquietant pendant le repas. Le probleme, c'est que ce petit vent anodin nous apporte la neige pendant la nuit.



Reveil le mercredi donc sous 1-2 cm de neige fraiche: la motivation baisse mais nous prenons notre courage a deux mains pour monter un peu plus haut le materiel depose la veille.
Entre temps, nous comprenons que nous ne sommes pas seuls dans la vallee: des cris et des detonations emergent pendant le petit dejeuner. La mine n'est en effet pas abandonnee et il doit y avoir une vingtaine de personnes qui travaillent la-haut.

Montee du materiel sous la neige et depose on sait pas trop ou, surement pres du glacier qu'on distingue vaguement.

Redescente au camp de base et apres-midi tente pour lire ou dormir. On est pas confiant du tout sur la meteo du lendemain.



Reveil tardif le jeudi: il fait bien chaud dans la tente a cause des 5 a 6 cm de neige fraiche qui est encore tombe pendant la nuit!
Il y a toujours des nuages qui vadrouillent au-dessus de nos tetes mais on tente le coup: on remonte pour la troisieme fois notre moraine et on retrouve notre materiel et notre suppose glacier. On s'equipe et c'est parti: premier coup de piolet dans le glacier qu'on attaque par sa partie la plus basse. On chausse les skis 100m au-dessus et on commence a user nos peaux.
La montee est beaucoup moins rapide qu'en Belledonne ou que dans le Beaufortain. On crache nos poumons et on avance timidement. On visait un sommet qui nous paraissait assez pres mais il reste definitivement trop loin pour l'atteindre avant la nuit qui arrive vers 17h (c'est l'hiver la-bas!)

Arrivee a une antecime d'un sommet dont on ignore le nom. On redescend tranquillement en essayant nos skis tous neufs dans nos premieres courbes dans la Cordillere des Andes. Dans notre malheur meteo de mercredi, on trouve notre bonheur aujourd'hui avec 10 cm de fraiche. C'est bien dement a skier comme neige mais la descente est malheureusement assez courte.

On reprend tout notre materiel sur le dos (et y'en a: une paire de chaussure de ski, une paire de ski, Arva, pelle, sonde, materiel de securite sur glacier, doudoune, polaire, eau...) et on redescend jusqu'au camp de base pour y arriver avant la nuit.
Bilan de la journee: on avait une altitude aux altimetres d'environ 5300m mais ils sont mal calibres et on a atteint une semaine apres le debut du voyage la barre des 5500m!!

Recit du premier jour ou on atteint un sommet connu!
Reveil beaucoup plus tot cette fois-ci pour un depart vers 6h30. On a tout le materiel sur le dos et on change de marche d'approche: on remonte une autre moraine pour atteindre le glacier qui permet d'acceder a l'Atoroma, notre objectif du jour.
On touche le glacier vers 8h30: le jour se leve sur la vallee. On remonte, plutot on traverse le glacier qui n'est pas extreme pour tout dire. On rejoint le col qui permet d'acceder a l'arete qui mene au sommet de l'Atoroma, d'apres ce que nous disent nos bons vieux yeux.

On touche la pente finale et on marche vers le sommet vers 13h sans les skis, le sommet etant assez etroit. Romain monte en premier sur l'Atoroma a 5565m. Seance photos avec une vue bien degagee d'un cote et avec des nuages du cote de l'Amazonie.

S'en suit la premiere descente a ski de l'Atoroma. Hans, le specialiste de la cordillere, nous affirmera que ca n'a jamais ete skie.
Super descente avec de la neige fraiche. Une fois le glacier rejoint, c'est un peu plat mais ca skie pas mal. On rejoint nos affaires et on profite de notre sommet. Redescente au camp de base: pour la premiere fois, on y arrive avec le soleil qui tape encore sur la tente. On se casse le ventre, un peu trop pour Greg qui en payera les consequences le lendemain.



Samedi, levee tardif pour un depart a 14h, enfin c'est ce qu'on a compris. Probleme de la langue: doce=12 et non pas 14. Des sifflements vers 11h nous alarment: c'est le fils de Hans qui est la. On plie le camp de base assez vite et on part finalement vers 12h. Hans roule vite sur la descente pour eviter les mineurs qui nous veulent on ne sait pas trop quoi. On retrouve tout le confort de la veritable cabane de Hans, celle vendue a La Paz. Le site est splendide et y'a une douche, des chaises et des vrais lits. Ca fait plaisir apres une petite semaine en bivouac parfois sous la neige et souvent avec des temperatures bien froides.



Le dimanche, repos. Au depart, on devait prendre le bus dans la nuit de samedi a dimanche. Mais y'avait pas de bus. Alors on devait prendre le bus de dimanche soir a 6h. Mais y'a plus de places. Donc il faut prendre le bus de mardi. La c'est pas possible pour nous d'attendre. On partira donc le dimanche soir dans le pick up de Hans qui nous posera a un arret de bus...
Le charme d'une cordillere sauvage!

On mange bien le dimanche midi et Hans nous invite a manger le soir les pizzas preparees par sa femme. Avant les pizzas, Romain decouvre le fonctionnement d'un four a pain: ou le feu est-il?
On sait toujours pas mais par contre, il tombe d'un rebord de 10 cm de haut et il a bien bien mal a la cheville (el tobillo pour les amateurs d'espagnol).
La, le moral chute: va-t-on en avoir pour un mois, une semaine? On se pose vraiment la question parce que la cheville a du triple de volume (cf. photos). La reponse bientot.

On continue cette fin de journee avec le moral dans les chaussettes. Les sacs sont pres pour un depart en pick-up vers 19h30. Au depart, on comprend pas trop ce qui se passe: Hans s'installe un matelas a l'arriere avec des couvertures. On va voyager toute la nuit? Mystere.
Son fils prend le volant et nous voila partis. La route, faite de nuit, est tres impressionnante avec des precipices dignes du Grand Canyon. On est pas tres serein au niveau de la conduite: il utilise le frein uniquement et pas le frein moteur et au vue de la pente c'est pas rassurant. Pas de frein moteur evidemment pour eviter de consommer trop d'essence, denree rare dans cette cordillere un peu pomee.

Arrivee au village ou nous prendrons le bus vers 22h. S'en suit alors une nuit mythique: un schema decrirait assez bien la situation mais nous allons l'expliquer. Romain, qui a une cheville enorme, dors a l'avant ou en tout cas essaye vu la temperature et la place disponible (une cabine plus petit que l'avant d'une AX). Greg, lui dort derriere avec un mal de ventre, une bouche qui lui fait super mal. On est a trois derriere dans le pick-up et c'est pas large. Cerise sur le gateau: le voisin a la bonne idee de mettre de la musique locale a partir de 23h et ce jusqu'a 5h du mat. Parfait!!

On monte finalement dans le bus a 7h direction La Paz apres avoir dit au revoir a Hans (qui n'a pas arrete de ronfler pendant la nuit...).

On decouvre la face sud de l'Illimani de tres pres en la longeant en bus. Celui-ci s'arrete pas mal de fois assez longtemps on ne sait pas pourquoi. Le voyage parait plus long qu'a l'allee. On traverse des vallees dont on ne soupconnait pas l'existence en Bolivie.
Arrivee a La Paz vers 14h, a El Alto vers 15h30. On prend un taxi et direction l'hotel.
On recoit un docteur pour examiner Romain qui passe evidemment des radios.

Diagnostic: une petite entorse qui va l'empecher de faire du sport pendant 1 semaine, c'est a dire qui va l'empecher d'aller au Huayna Potosi...



Bilan: une acclimatation reussie dans les regles de l'art grace au mauvais temps, un sommet a 5565m, la premiere descente a ski de ce sommet, une entorse a la cheville et une nuit memorable.

Et surtout, des paysages et une ambiance a couper le souffle!

11 commentaires:

Anonyme a dit…

merci pour tes photos! elles font vraiment envie! continuez à vous eclater! tcho crok

Anonyme a dit…

Bon ski et bon voyage : aujourd'hui c'est la fete du club ( mouste clip ) et c'est beaucoup moins fun que la Bolivie mais on pense bien à vous.
blandine et claude

Anonyme a dit…

oPaysages grandioses,civilisation
hors temps,quelle expérience!!profitez-en
Prompt rétablissement et bon anniversaire à Romain. A tous deux courage et bonne chance pour la suite G-mére & G-pére
P.S Pas de diapo de quimsa cruz ,donc pas de photos

Anonyme a dit…

Bon courage à vous deux, et faites-vous plaisir !
Et faites-nous plaisir en revenant nous raconter tout ça avec les yeux qui brillent :-)
A très vite
gost

Anonyme a dit…

De belles photos, déja suffisament d'aventures pour passer une soirée entière à tout raconter... Et dire qu'il vous reste encore plus d'un mois! Il va falloir penser à écrire un livre!

Continuez bien, ne vous faites pas mal! Bonne chance pour la suite!

Ludo

Anonyme a dit…

Terrible.

Voilà :)

Et bon retablissement Romain !

Anonyme a dit…

pfff même pas jaloux ! Dans les Alpes aussi on skie au mois de juin en ce moment ;o)

Profitez-en bien, ramenez-nous de beaux souvenirs. Bon rétablissement à Romain et bonne continuation pour la suite !

Anonyme a dit…

ça fait rêver votre discours. ça me donne qu'une envie: celle de partir en Bolivie. vous êtes de sacré veinard. profiter en bien. bonne remise en forme à romain pour affronter les futurs sommets. mich

Anonyme a dit…

alors les heros, on se repose sur ses lauriers et on oublie de faire partager ses émotions aux copains? allez au blog!mariech

Anonyme a dit…

sur-réaliste!

Anonyme a dit…

Super les gars!
ça fait trop du bien de voir des photos de poudreuse et de sommets enneigés , fais tellement chaud a lyon!! vivement l'hiver!!

J'espere que tu va te rétablir assez vite romain , ça serait bête de s'arreter là!

Allez profitez en a fond! je vous envie trop du fond de ma chaise de bureau!!

tcho tendeur